Ce jeudi 5 décembre, lors de la manifestation nantaise dans le cadre de la grève nationale contre la réforme des retraites, deux journalistes ont été blessés alors qu’ils couvraient l’événement.
Une journaliste de Ouest-France a été touchée, bloc-notes et téléphone pour filmer en mains, à Feydeau, par un tir de LBD dans le bas du dos, manquant de lui faire perdre connaissance et la marquant d’un important hématome. « Par chance, elle n’a pas été touchée au visage, mais que se serait-il passé si elle avait posé un genou à terre pour refaire ses lacets ? », relève Arnaud Wajdzik, directeur départemental de Ouest-France en Loire-Atlantique, avant d’ajouter : « Elle était de dos qui plus est… »
Du côté du château des Ducs de Bretagne, un peu à l’écart des affrontements du moment, un journaliste de France Bleu Loire Océan a lui été touché à la main par une capsule de MP7 contenant des gaz lacrymogènes, alors que son équipement était dans son sac. Il a été emmené par un confrère aux urgences du CHU de Nantes puis en est sorti au bout d’une heure. Pour Pascal Roche, rédacteur en chef de FBLO, « il est journaliste, mais c’est monsieur Tout-le-monde qui a été touché et c’est ça qui est grave. Il n’était pas identifié, car on s’est fait prendre pour cible plusieurs fois. »
Le Club de la presse Nantes Atlantique condamne (une nouvelle fois, malheureusement) ces violences et s’interroge : que faut-il pour qu’il y ait une désescalade ? Faut-il attendre de recenser un journaliste gravement blessé à la prochaine manifestation ? Le Club de la presse Nantes Atlantique demande par ailleurs des explications publiques au Directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) de Loire-Atlantique, Benoît Desferet. Nous l’avions déjà rencontré le 22 septembre dernier, suite à des incidents avec deux équipes de France 3 Pays de la Loire.
Le Club de la presse Nantes Atlantique