Quelles relations entretiennent les journalistes et porte-parole d’entreprise ?

C’est la question sur laquelle s’est penchée l’agence de conseil en communication Oxygen à l’occasion d’une étude conduite durant l’été 2020 auprès de 890 journalistes et de 1 450 porte-parole d’entreprises.

Trop de langue de bois

Interrogés sur les travers les plus fréquents rencontrés chez leurs interlocuteurs, les journalistes mettent en avant les fameux “éléments de langage” formatés ou stéréotypés (64,71 %), suivis par les discours marketing et publicitaires (55,88 %) et la langue de bois (38,24 %).

Alors que les journalistes attendent des porte-parole des éléments concrets, ils regrettent que nombre des échanges se cantonnent à un exercice de communication promotionnelle.

Il faut dire que près de 90 % des porte-parole interrogés voient dans les journalistes un simple relais de leur actualité. La grande majorité d’entre eux (près de 58 %) n’a jamais été formée à l’exercice et, parmi eux, moins de 9 % envisagent une formation. 

Manque de confiance

Autre constat de cette étude : seuls 5,26 % des porte-parole voient dans le journaliste un tiers de confiance. Ils doutent de plus en plus à la fois des connaissances du journalistes des sujets traités mais également de cette impartialité.

De leurs côtés, les journalistes estiment que les porte-parole auxquels ils sont généralement confrontés ont trop souvent tendance à ne pas répondre aux questions posées et sont là pour essayer de les manipuler.