De l’autre côté du miroir avec Valérie Bridard

En mars dernier, nous avions joué le jeu du journaliste interviewé avec Mathilde Leclerc, croisée lors d’un des Médiapéro du Club. On recommence le petit jeu cette fois-ci avec Valérie Bridard, une de nos nouvelles adhérentes rencontrée lors de l’Apéro Club de la rentrée. Et parce qu’une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, nous allons essayer de renouveler cet exercice tous les mois ! 

Sur ta bio Twitter, on peut lire “journaliste à Nantes et ailleurs”. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur toi et ton parcours ? 

Valérie Bridard par Feng Shang

Mon nom de journaliste est Valérie Bridard, mais dans le civil, je porte celui de mon mari, journaliste à France 3 que j’ai rencontré il y a 28 ans au CUEJ, l’école de journalisme de l’Université de Strasbourg. Je suis une fille de l’Est, car je suis née à Toul (plus connu pour le général Bigeard et Nadine Morano…), j’ai été au lycée à Nancy et Metz, avant d’être étudiante à Strasbourg (Sciences Po). J’ai travaillé à Dijon (Radio France, Le Bien Public, France 3 Autoroute infos), Poitiers (Centre Presse) en tant que journaliste. Quand mon mari a été muté à Reims, je n’ai pas retrouvé d’emploi de journaliste. Après une période de chômage, j’ai été embauchée par le président de la Région Champagne-Ardenne en renfort de son attachée de presse et pour ses réseaux sociaux. Puis, quand les Régions ont fusionné, j’ai été l’attachée de presse pour la région Grand Est. Nous avions envie de retourner vivre dans l’Ouest : en arrivant à Nantes en juillet 2017, j’y ai vu l’occasion de revenir au journalisme. J’ai fait quelques piges dans le domaine de l’économie et du tourisme et quelques CDD à Ouest France. Nous avons trois enfants, dont deux grands étudiants qui ont quitté le nid.

 

Tu es l’une des dernières adhérentes du Club. Pourquoi avoir choisi de nous rejoindre ?

En tant que nouvelle arrivée à Nantes, au niveau professionnel, je ne connaissais que quelques collègues de mon mari. Quand on change de région, il faut tout reconstruire, y compris son réseau professionnel. Je ne suis pas du tout mondaine, mais j’aime les échanges amicaux. Les rencontres du club de la presse me permettent de sympathiser avec des journalistes qui ont les mêmes (ou pas ?) questions sur le métier et mêmes galères pour trouver du travail. Je crois aux échanges et à l’entraide, malgré la concurrence.

 

Quelle vision as-tu de notre métier aujourd’hui ? Comment le vois-tu évoluer dans 10 ans ?

Je n’ai pas été journaliste pendant les 8 ans passés en Champagne. Quand j’ai repris les reportages, c’était comme remonter sur un vélo. Et pourtant la pratique a énormément changé. Le web et le portable sont indispensables. C’est parce que j’avais vu le métier évoluer que j’ai fait quelques formations au sein de Ouest Médialab. Il faut sans cesse se former pour découvrir de nouveaux outils et les maîtriser jusqu’à la même agilité que mes ados. Quand j’ai commencé, le fax et les portables de 3 kilos me semblaient le top de la technologie. Dans 10 ans, les outils d’aujourd’hui seront sans doute complètement dépassés, mais c’est la nature de notre métier de nous adapter. J’espère que dans 10 ans j’aurais toujours autant de plaisir à rencontrer les gens, à écrire l’info et boire un coup avec les collègues journalistes.

Merci Valérie d’avoir accepté de te prêter au jeu du “journaliste interviewé“