Pour la première fois, l’association des communicants, l’Apcom ainsi que le Club de la Presse Nantes Atlantique ont organisé une soirée commune sur le thème : « Je t’aime, moi non plus ». Une cinquantaine de professionnels s’étaient réunis pour l’occasion mardi 24 mai au CCO, tour Bretagne à Nantes afin de débattre de nos façons de travailler ensemble.
Photos © Didier San Martin
Pour entamer le débat, le club de la presse a dressé les 12 reproches faits par les journalistes aux communicants. Et inversement, l’Apcom a dressé le portrait du journaliste idéal. Au final, une belle soirée, sans langue de bois, avec des témoignages précis, parfois difficiles même, sur les conditions de travail des uns et des autres.
Pour votre curiosité – et votre plaisir- , voici ci-dessous les 12 reproches des communicants et le portrait du journaliste idéal…
Selon les journalistes, les 13 reproches faits aux communicants…
Quand on a besoin d’une info rapide, il nous envoie un dossier de presse de 30 pages.
Il insiste lourdement pour nous inviter à une conf de presse qui ne nous intéresse pas.
Il survalorise un sujet qui n’en vaut pas la peine.
Il tutoie quasi immédiatement le journaliste.
Il ne comprend pas toujours les contraintes d’urgence du journaliste, s’en offusque ou s’en plaint.
Il envoie un CP puis disparaît aussitôt dans la nature plusieurs jours, impossible alors de récupérer des précisions.
Il ne parvient par à trouver un interlocuteur pertinent sur le fond.
Nous refile l’interlocuteur qui veut à tout prix s’exprimer ou pire, celui qu’il doit mettre en avant.
Quand il est extérieur à l’entreprise et qu’il se lance dans des détails techniques, la discussion peut vite devenir cocasse.
Il nous demande de relire l’article avant parution.
Quand tout va mal, situation de crise, il ne répond plus à nos appels.
Il pratique la langue de bois dès qu’on tombe sur un truc gênant.
Il nous ment effrontément sur une situation en jurant nous dire la vérité…
Le journaliste idéal (portrait réalisé par l’Apcom)
Il prend du temps si nécessaire.
Il recherche la vérité et non le buzz.
Il connaît son sujet et peut le replacer dans son contexte.
Il n’a pas d’a priori.
Il préfère une vraie info à un bon mot.
Il privilégie la vérification des faits au commentaire en fauteuil.
Il nous aide à comprendre la complexité du monde sans imposer sa vision.
Il ne se prend pas pour Zorro.
Il respecte les communicants.