Trois affiliés français des Fédérations internationale et européenne des journalistes, (FIJ) et (FEJ), le Syndicat national des journalistes (SNJ), le SNJ-CGT et la CFDT-Journalistes, ont dénoncé mi-février les nombreuses attaques visant les médias et les journalistes en cette période de campagne électorale.
Les syndicats font notamment référence au candidat Les Républicains, François Fillon, empêtré dans une affaire d’emplois fictifs présumés. Alors qu’il avait convoqué la presse lundi 6 février pour s’expliquer sur les révélations du journal satirique le Canard Enchaîné, Fillon s’en est pris à plusieurs reprises aux médias, les accusant d’en avoir “trop fait” pour le “lyncher” et “l’assassiner politiquement”. Il avait également annoncé ne pas vouloir répondre aux questions des journalistes sur les affaires en cours.
Quelques jours plus tard, jeudi 9 février, la foule du Palais des congrès huait les journalistes présents dans la salle pendant le discours du sénateur Jean-Pierre Raffarin, qui souhaitait adresser avec ironie “un petit mot tout particulier pour dire merci aux journalistes” d’avoir fait le déplacement. Ce “journalisme bashing” – ou dénigrement systématique des journalistes – déclenché avec le “Pénélope gate” prend, selon l’Union syndicale des journalistes CFDT “un tour plutôt inquiétant”.
Dans un communiqué, le SNJ dénonce, quant à lui, le procès fait aux médias “qui ont simplement fait leur travail d’enquêteurs au service des citoyens”.