Le nouveau schéma national du maintien de l’ordre (SNMO), rendu public le 17 septembre par le ministre de l’intérieur, a provoqué diverses réactions dans le monde de la presse. Dans une lettre publiée le 22 septembre dernier, une quarantaine de sociétés des journalistes (l’AFP, BFM-TV, Challenges, Les Echos, L’Express, Libération, Le Figaro ou encore France 2) ont notamment affiché leur inquiétude.
Ce texte porte atteinte à la liberté d’informer.
Collectif de sociétés de journalistes et rédacteurs
« Dans un contexte déjà très dégradé pour les journalistes lors de leur couverture des manifestations, ce texte porte atteinte à la liberté d’informer », écrivent les différents organes de presse. Lesquels demandent au ministère de l’intérieur de « corriger » ce nouveau cadre du maintien de l’ordre pour « le mettre en conformité avec les principes français et européens de la liberté d’informer ».
Parmi les mesures prévues dans le SNMO : la désignation, lors des manifestations, d’un officier référent et la mise en place d’un canal d’échange avec les journalistes « titulaires d’une carte de presse [et] accrédités auprès des autorités ». La possibilité pour les journalistes de porter du matériel de protection est par ailleurs autorisée « dès lors que leur identification est confirmée ».
Réactions aussi du côté du Syndicat National des Journalistes et de la Ligue des Droits de l’Homme qui ont déposé, le 24 septembre 2020, un référé devant le Conseil d’Etat contre ce schéma.