Lors de la 13e édition des Assises internationales du journalisme de Tours, le sociologue des médias Jean-Marie Charon a présenté jeudi 1er octobre le baromètre social des Assises (1).
Le baromètre social des Assises du journalisme, présenté le 1er octobre à Tours, dresse un constat accablant de la profession. Pour la onzième année consécutive, le nombre de journalistes recule pour s’établir 33 679 (37 390 en 2009), soit une baisse de 9,9%. L’érosion annuelle est nettement supérieure à la moyenne avec 892 journalistes, après 319 au 1er janvier (371 en moyenne).
En tout, la Commission de la carte d’identité des journalistes recense 33 619 cartes de presse, pour 1 239 premières demandes, soit un recul de 28,7% en un an. Dans ce tableau plutôt sombre, on note qu’un journaliste sur quatre est précaire.
La progression du nombre de femmes journalistes se poursuit quant à elle, sans atteindre la parité (47,5%).
Aïe !
Si cette année a été bouleversée par la crise de la Covid-19, le monde de la presse n’a pas été épargné. En témoignent divers événements pour parmi lesquels un plan de départ volontaires au sein de l’AFP qui a conduit au départ de 125 personnes dont 48 journalistes et la suppression de 95 postes dont 23 journalistes (après embauches de 25 journalistes) ou encore le plan de suppression de 25 postes chez Reuters France. Une année également marquée par la faillite de Paris Normandie, La Marseillaise et Paris Turf et la disparition de Glamour.
Comme chaque année, le baromètre social s’appuie sur les données fournies par la Commission de la Carte d’identité des journalistes professionnels (CCIJP), par la Correspondance de la presse, par les syndicats de journalistes – SNJ, CFDT et SNJ-CGT – et par de nombreux responsables de rédactions et RH de la PQR.