Le journaliste franco-afghan Mortaza Behboudi doit être libéré immédiatement

“Le journaliste franco-afghan Mortaza Behboudi doit être libéré immédiatement.” Voici le message que font passer le SNJ, SNJ-CGT, la CFDT-Journalistes, SGJ-FO, la Fédération internationale des journalistes et la Fédération européenne des journalistes dans un communiqué de presse commun transmis le 9 février 2023. Une réaction qui intervient 33 jours après l’arrestation du journaliste franco-afghan.

Mortaza Behboudi a en effet été arrêté le 7 janvier dernier à Kaboul, deux jours après son arrivée en Afghanistan pour un reportage, alors qu’il s’apprêtait à récupérer son accréditation presse. Il est à ce jour toujours détenu en Afghanistan

Photographe et reporter en Afghanistan dès l’âge de 16 ans, Mortaza Behboudi a dû fuir son pays et les menaces qui le visaient en 2015. Lorsqu’il est arrivé seul et sans rien à Paris, il a dormi dans la rue avant d’être hébergé par la Maison des journalistes. Réfugié et étudiant, il a continué à travailler comme journaliste en France, où il est devenu au fil des ans un collaborateur régulier et respecté de nombre de médias français, dont France Télévisions, TV5Monde, Arte, Radio France, Mediapart, Libération ou La Croix. Avec d’autres journalistes, il a réalisé de nombreux reportages publiés sur Mediapart et primés en 2022 par le prix Bayeux des correspondants de guerre et par le prix Varenne de la presse quotidienne nationale. Il a également collaboré au reportage Des petites filles afghanes vendues pour survivre, diffusé sur France 2, également récompensé en 2022 par le prix Bayeux.

Les syndicats français de journalistes le SNJ, le SNJ-CGT, la CFDT-Journalistes, le SGJ-FO, la Fédération internationale des journalistes et la Fédération européenne des journalistes s’associent à l’appel lancé de 15 médias et sociétés de production français ainsi que par plusieurs associations et institutions françaises exigeant la libération de Mortaza Behboudi, détenu arbitrairement par les autorités afghanes. Le SNJ, le SNJ-CGT, la CFDT-Journalistes et le SGJ-FO – membres de la Fédération internationale des journalistes et de la Fédération européenne des journalistes – attendent des autorités françaises qu’elles mettent tout en œuvre pour obtenir la libération immédiate de notre confrère. “Emprisonner un journaliste, c’est s’en prendre à la liberté d’informer et d’être informé”, écrivent les organisations.